Jacques Brel J'ARRIVE 1968 De chrysanthèmes en chrysanthèmes Nos amitiés sont en partance De chrysanthèmes en chrysanthèmes La mort potence nos dulcinées De chrysanthèmes en chrysanthèmes Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent De chrysanthèmes en chrysanthèmes Les hommes pleurent les femmes pleuvent J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois traîner mes os Jusqu'au soleil jusqu'à l'été Jusqu'au printemps jusqu'à demain J'arrive, j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois voir si le fleuve Est encore fleuve voir si le port Est encore port m'y voir encore J'arrive j'arrive Mais pourquoi moi pourquoi maintenant Pourquoi déjà et où aller J'arrive bien sûr, j'arrive Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver De chrysanthèmes en chrysanthèmes A chaque fois plus solitaire De chrysanthèmes en chrysanthèmes A chaque fois surnuméraire J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois prendre un amour Comme on prend le train pour plus être seul Pour être ailleurs pour être bien J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois remplir d'étoiles Un corps qui tremble et tomber mort Brûlé d'amour le coeur en cendres J'arrive j'arrive C'est même pas toi qui est en avance C'est déjà moi qui suis en retard J'arrive, bien sûr j'arrive Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver.