(D. Barbelivien-F. Bernheim) Faudrait pouvoir jeter Tous les mannequins d'osier Du haut d'un grand pont Ces fantômes oubliГѓВ©a Ces ombres du passГѓВ© Qui nous espionnent. Faudrait pouvoir brûler Les visages adorГѓВ©s De notre enfance Marcher d'un pas lГѓВ©ger Vers le soleil qui vient Un insouciance Et les regarder passer Sur la riviГѓВЁre gelГѓВ©e Faudrait pouvoir jeter Tous les mannequins d'osier Du haut d'un grand pont Comme les poupГѓВ©es cassГѓВ©es Les pierrots abîmГѓВ©s De la mГѓВ©moire. Faudrait pouvoir rayer Les prГѓВ©noms murmurГѓВ©s Dans sa jeunesse Et savoir oublier Les yeux et les baisers de la tendresse Et les regarder passer Sur la riviГѓВЁre gelГѓВ©e Et les regarder passer Sur la riviГѓВЁre gelГѓВ©e. Et les regarder passer. Et les regarder passer Sur la riviГѓВЁre gelГѓВ©e.