Je comprends que tu sois fière De ta personnalité, De ton fameux caractère Par tant de gens respecté, Sois sûre que j'apprécie Avec quelle obstination, Avec quelle minutie Tu conduis tes ambitions Mais moi, mais moi, j'aime bien les bergères Qui pensent surtout à l'amour Mais moi, mais moi, je ne suis pas fait pour Le repos de la guerrière Je conçois que tu n'aies guère Le temps de batifoler Avec toutes tes affaires, Tes problèmes à régler, Tu vas, tu viens, tu discutes Et c'est déjà très joli De m'accorder dix minutes Entre New York et Paris Mais moi, mais moi, j'aime bien les bergères Qui donnent leur temps à l'amour Mais moi, mais moi, je ne suis pas fait pour Le repos de la guerrière C'est agréable, sans doute, Ta tranquille autorité, La façon dont tu prends toutes Tes responsabilités, Ça, tu n'es pas économe D'ordres et de décisions, On croit vivre avec un homme A part quelques exceptions Mais moi, mais moi, j'aime bien les bergères En tout cas, plus que les bergers Mais moi, oui moi, je ne veux pas bercer Le repos de la guerrière Mais si un jour, un peu lasse, Sans vraiment savoir pourquoi Tu as envie qu'on t'embrasse Et qu'on te parle à mi-voix, Si tu veux sur une épaule Simplement te reposer Abandonnant tout contrôle, Alors viens sans t'excuser! Car moi, car moi, j'aime bien les guerrières Qui sont désarmées par l'amour Car moi, oui moi, vraiment je suis fait pour Le repos de la bergère